- Qu’est-ce que la céramique architecturale ?
- Quel est l’objectif de ce site ?
- Que peut-on y voir ?
- Quelques lignes d’histoire
- Qui vous parle ?
Qu’est-ce que la céramique architecturale ?
Cette dénomination s’applique à tout objet en céramique utilisé pour l’élévation ou la décoration d’une construction.
On appelle céramique tous les produits élaborés à base d’argile et transformés par cuisson. C’est leur composition naturelle ou préparée par le céramiste qui fait leurs différences de teinte, résistance et fonction.
Dans le domaine architectural, on retiendra les briques formant la structure de la construction, la couverture des toits et plus particulièrement ici, les éléments de façade dont le but est essentiellement décoratif : carreaux de faïence ou de grès, bas-reliefs en terre cuite ou en grès, bruts ou émaillés, rosaces, cabochons…
Quel est l’objectif de ce site ?
L’idée première est de porter au regard des habitants, des visiteurs de nos villes et des urbanistes, l’image d’un petit patrimoine architectural assez peu repéré car souvent discret. Les décors en céramique ornant les façades sont autant de témoins du développement urbain et de l’histoire locale. A plus grande échelle, ils témoignent des courants artistiques qui les ont fait naître. Ces touches de couleurs apportent originalité et animation sur nos murs, un esthétisme qui mérite d’être reconnu et préservé.
Vient alors l’idée que d’autres que moi explorent leur propre ville et aient l’envie de pousser la curiosité un peu plus loin, à la recherche de leur passé commun et des savoir-faire de tous ces artistes, artisans et industriels qui nous ont offert ces petits musées de plein air que sont les façades décorées.
Que peut-on y voir ?
Ce site est conçu comme un magazine qui s’étoffera au fur et à mesure de mises en ligne régulières. Il est évolutif et peut même aussi s’enrichir de contributions diverses.
On pourra donc voyager dans cet espace virtuel au travers de balades en villes : l’objectif n’est pas ici de faire une étude approfondie, ni un inventaire exhaustif des décors, qui peut être fait dans un autre contexte, mais de donner à voir. Lorsque cela sera possible, la manufacture d’où proviennent les décors sera mentionnée: ils sont rarement marqués mais sont repérables sur les catalogues anciens des fabricants… quand il en existe un.
D’autres dossiers photos tourneront autour d’un aspect du travail d’une manufacture.
Et enfin, des dossiers photos thématiques aborderont de manière tout aussi imagée les usages, les types de constructions, les styles, les matériaux…
Quelques lignes d’histoire
Jusqu’au XIXe siècle, l’ornement des monuments et demeures monumentales françaises était le plus souvent en pierre, création artistique unique et onéreuse. Puis ce fut la redécouverte de matériaux tels le stuc ou les mélanges d’argiles que l’on pouvait mouler et devenant blancs à la cuisson, propriété intéressante pour le rendu des couleurs décoratives. Le développement industriel en matière de moyens de production, de recherche puis de transport, aboutit à la standardisation des modèles qui permit l’utilisation des décors en céramique sur des habitations plus banales. On fabriqua donc des modèles en série moins coûteux, et l’on se remit à la couleur, longtemps oubliée sur les façades.
A la fin du XIXe siècle s’est développé en France et dans les pays d’Europe occidentale, un mouvement artistique qui se démarquait de la période classique en prônant un retour à l’étude de la nature : ce fut l’Art Nouveau, dont l’existence coïncide avec la période phare de la céramique architecturale décorative, entre 1890 et la 1ère Guerre Mondiale. C’est pourquoi le style floral est particulièrement bien représenté dans la production de décors en céramique.
Cependant tous les styles furent mis à l’honneur, en commençant par les reprises des styles anciens, (Antiquité, néo gothique ou Renaissance), les apports du pourtour méditerranéen, l’Art Nouveau et enfin l’Art Déco. Après la 1ère Guerre mondiale, la mode de ces ornements s’estompa pour s’éteindre avec la Seconde Guerre Mondiale.
Qui vous parle ?
C’est une passionnée de céramique architecturale, de balades en ville et en campagne le nez au vent, avec une curiosité l’ayant amenée à chercher qui étaient les auteurs de ces merveilleux décors pour la plupart intacts depuis plus d’un siècle, quels liens unissaient ces céramistes, pourquoi a-t-on choisi ce motif à cet endroit, qu’est-ce que cela nous dit sur les matériaux, les techniques… quelqu’un prêt à partager sa passion avec vous.
Ayant collaboré à quelques travaux d’inventaire patrimonial de ces décors, ce serait un plaisir de participer à de nouvelles recherches. A de rares exceptions près, toutes les villes de la petite couronne autour de Paris ont un patrimoine céramique sur leurs murs, les grandes villes de province et les stations balnéaires également. Des ouvrages paraissent régulièrement sur le sujet où l’on voit que la manufacture d’origine des céramiques n’est pas simple à repérer ; mutualiser les découvertes peut permettre à tous d’avancer. Aux côtés d’entreprises souvent citées, d’autres ne le sont jamais car leur production est plutôt méconnue ; citons pour exemple Janin et Guérineau, dont les décors dignes d’un grand intérêt mériteraient d’être davantage valorisés.
L’auteur de ce site d’images a rédigé un ouvrage sur l’histoire de Bondy (93) au travers des maisons décorées de céramiques :
Bondy, un regard nouveau – La céramique architecturale décorative de la fin du XIXe au XXe siècle pour l’association historique locale.
Faisons découvrir la Seine-Saint-Denis avec… un regArt nouveau !