Haïti à La Garenne-Colombes ! Un promeneur attiré par l’exceptionnel décor en faïence d’un étonnant petit pavillon s’empresse alors de partager sa découverte avec l’une de ses connaissances, passionnée de céramique.
Tous deux attentifs aux pépites architecturales de notre région, il ne fallut pas longtemps pour nous lancer dans la quête d’informations sur cette maison si particulière dont nous pressentions une histoire peu banale. Cette recherche commune nourrie d’allers et retours de trouvailles, telle une partie de ping-pong patrimonial, trouve ici son aboutissement et nous partageons cette belle découverte avec grand plaisir.
La recherche
Le Plan Local d’Urbanisme consulté sur le site internet de la ville montre que ce pavillon situé au 13 rue Auguste Buisson est bien repéré, comme bâtiment d’intérêt patrimonial, mais la Mairie n’a pas de détails sur son histoire.
Le premier indice lisible sur le Net est fourni par un bloggeur : ce « serait l’ancien pavillon d’Haïti construit pour une des Expositions universelles de Paris… ». Le deuxième indice se trouve sur l’Inventaire général du Patrimoine d’Ile de France. La maison en fait partie, et sur sa fiche dressée en 1991 un post-it indique, dubitatif : « Pavillon d’exposition universelle 1889 ou 1900 selon tradition ».
Cette hypothèse nous parait fondée. On peut bien sûr appeler sa maison Haïti, comme on l’appellerait Belle-Ile ou Ouessant, mais la céramique architecturale est faite sur mesure et d’une surface inhabituelle sur une construction de taille plutôt modeste. Le H, initiale qui apparaît dix fois et le bonnet phrygien, l’un des symboles héraldiques d’Haïti sont mis en valeur sur des écussons et parfois entourés d’une couronne de laurier. Ces éléments correspondent plus à un bâtiment officiel qu’à une demeure privée.
La forme de la maison rappelle les maisons coloniales du XIXe siècle. Un large débord de toiture ressemblant à une galerie véranda(1) en fait le tour. Au-dessus, un étage bas en surcroît, avec toiture à deux pentes. Délire d’architecte, nostalgie du commanditaire… ou pavillon d’exposition ?
Plusieurs éléments nous permettent de circonscrire la recherche :
• Le style des céramiques d’abord, qui plaide plutôt pour l’exposition de 1889, voire 1878, mais certainement pas 1900.
• Le fait qu’Haïti ait participé à l’exposition de 1889, mais pas aux autres.
• Les informations du recensement de La Garenne-Colombes où l’adresse du pavillon ne figure pas au dénombrement de 1886 mais apparaît au suivant, celui de 1891.
• Le bonnet phrygien qui fait partie du blason d’Haïti et est un des symboles de l’année 1889, centenaire de la Révolution française.
Nous sommes bien sûr étonnés qu’Haïti ait un pavillon à l’Exposition universelle, alors que la situation y est insurrectionnelle à l’époque, sans président d’août 1888 à octobre 1889. Mais les autres indices allant dans le même sens, nos recherches se dirigent vers l’exposition de 1889, celle qui voit s’élever la tour Eiffel.
Les plans de l’Exposition de 1889 révèlent la présence du pavillon d’Haïti le long de l’avenue de Suffren. Les dimensions du pavillon, un carré de 10 m x 10 m, semblent indiquer que nous sommes sur la bonne voie car le pavillon de La Garenne est précisément de mêmes forme et mesures. Un seul plan porte une autre mention à sa place : le même pavillon est libellé Hawaï, une erreur d’impression sans doute…
Plusieurs guides touristiques sont alors édités : Les coulisses de l’Exposition, guide pratique et anecdotique de Camille Debans(2) est imprimé au tout début de l’Exposition inaugurée le 6 mai 1889 par le président de la République Sadi Carnot. Il y propose un circuit intérieur de dix jours afin de profiter de toutes les richesses et innovations présentées, et célébrer aussi le mérite des administrateurs, ingénieurs et architectes qui œuvrent depuis trois ans sur ce projet.
Le guide présente assez sommairement le pavillon d’Haïti qui n’offre à ses yeux « rien de particulier dans sa construction » mais juge intéressantes les productions de l’île, denrées coloniales, bois précieux, pierres fines et métaux. Monsieur Bon en est l’architecte mais dans aucune revue n’est mentionné son prénom ; à cette époque ils sont trois sur la place de Paris à porter ce patronyme, le plus connu étant Jules Bon(3). Moment d’incertitude pour nous : l’aspect grandiose des palais et pavillons environnants aurait-il fait passer celui d’Haïti pour banal ? Ou bien nous sommes-nous fourvoyés ?
La découverte
La lecture d’un ouvrage paru l’année suivante, L’exposition universelle de 1889 nous apporte un premier élément déterminant. En page 607 du tome II, à la section des pavillons étrangers, Emile Monod(4) laisse la parole à M. Simmonds, consul général d’Haïti à Paris. Il y explique que « le pavillon d’Haïti était achevé au Champ-de-Mars, lorsque survinrent les évènements qui amenèrent la chute du président Salomon et bouleversèrent pendant plus de 18 mois le pays. Le gouvernement donna l’ordre de se défaire du pavillon, lequel fut cédé au royaume d’Hawaï qui y installa son exposition ». Nous comprenons alors pourquoi la mention Hawaï a remplacé celle d’Haïti sur l’un des plans consultés.
Au chapitre consacré à Hawaï, l’auteur raconte l’histoire du royaume et présente les produits exposés dans « un chalet très coquet » : cette courte description est plus conforme au pavillon de la Garenne-Colombes (Tome III p. 43).
Enfin, en page 477 du tome II, pas simple à découvrir, se trouve la preuve que nous cherchions : une gravure du pavillon d’Hawaï.
Les points communs avec le pavillon de La Garenne-Colombes ne laissent aucun doute sur l’authentification de celui-ci, malgré les modifications contemporaines de son déplacement ou postérieures. Dès le 28 août 2018, nous en sommes sûrs : le 13 rue Auguste Buisson est bien un pavillon de l’Exposition universelle tenue à Paris en 1889, inutile de préciser notre fierté de fins limiers.
Après cette découverte tout devient très facile. En recherchant « pavillon Hawaï 1889 » au lieu de « pavillon Haïti 1889 » on trouve de nombreuses photos et gravures de l’extérieur du pavillon.
Qu’est ce qui a changé ?
Depuis 1889, et malgré un démontage-remontage, le pavillon d’Haïti-Hawaï a été assez bien conservé.
Le pavillon d’Haïti-Hawaï est une construction d’environ 6,20 m x 8 m en pan de bois. La disposition des briques toutes en panneresses (présentant leur grand côté), indique leur rôle de remplissage entre les poteaux porteurs. Ce type de construction permet la préfabrication en atelier, pour un montage et un démontage simple, qualités intéressantes dans le cadre d’une exposition temporaire. Le bâtiment est entouré d’une galerie-véranda qui se développe sur trois côtés. Elle est formée d’un débord large de toiture, soutenu par des poteaux de bois, « gaiement peints de rouge et de bleu » d’après le Guide Bleu du Figaro et du Petit Journal 1889. Le large débord se poursuit sur la façade arrière mais il n’y a pas de galerie, le bâtiment en brique occupant son emprise jusqu’aux poteaux. La galerie à gauche était privatisée par des sortes de paravents d’après les photos d’époque.
Lors du remontage à La Garenne, les nouveaux propriétaires ont intégré la totalité de la galerie-véranda à la maison en montant des murs de briques entre les poteaux extérieurs. Ceux qui gênaient ont été supprimés pour laisser place aux fenêtres mais leur trace a été judicieusement conservée côté rue. D’après le propriétaire actuel, certaines briques du mur seraient émaillées et le ravalement fait il y a quarante ans ne devrait pas les avoir abîmées.
Cette transformation du rez-de-chaussée fait que la disposition actuelle des pièces n’a bien sûr plus rien à voir avec celle du pavillon d’Haïti- Hawaï.
Le décalage du premier étage vers l’arrière est d’origine et correspondait au décalage de la structure du rez-de-chaussée. Ce compromis entre les aspects esthétiques (symétrie du débord de toiture) et pratique (décalage de la structure brique vers l’arrière pour augmenter la surface d’exposition) déséquilibre sans doute l’édifice, mais il faut avoir en tête que le pavillon était conçu pour être vu de face, et non pas de côté comme il se présente actuellement.
Le découpage en pans de bois du premier étage sur l’arrière est identique à celui côté façade principale et est également d’origine. Décalage et découpage sont visibles sur au moins deux photos d’époque où l’on aperçoit l’arrière du pavillon d’Hawaï. Les consoles des débords de toiture sont présentes sur les quatre côtés de la toiture du 1er étage et sur les façades avant et arrière du rez-de-chaussée, mais sont absentes des côtés. Les photos anciennes ne permettent pas de déterminer si c’est un choix de l’architecte ou une suppression ultérieure.
Le toit de la galerie-véranda était à l’origine simplement recouvert de chaume, correspondant à un habitat vernaculaire. Sur la photo de 1889, des pinacles assez solides pour qu’on y ait fixé des oriflammes flottant au vent, coiffent les quatre poteaux d’angles. La base de chaque pinacle, carrée et biseautée comme le poteau en dessous, semble indiquer que c’est lui qui dépasse de la toiture. Quatre consoles en bois viennent l’agrémenter d’un renflement ajouré, avant qu’il se prolonge d’une longue aiguille de structure et matière non identifiée.
La toiture à deux versants coiffant le pavillon était plus conforme à l’esprit de cette exposition célébrant particulièrement la céramique architecturale et ses débouchés espérés vers les territoires amis. Le fronton, les garnitures de rives et l’about en angle, les chéneaux cachant la gouttière sont tous manifestement en céramique et indiquent donc une toiture en tuiles. La découverte de quelques tuiles enterrées au fond du jardin et que le propriétaire a données à notre promeneur, nous permet de savoir qu’elles proviennent de la Grande Tuilerie de Bourgogne à Montchanin-les-Mines ; ce sont des tuiles dites carrées et des tuiles écailles de plusieurs couleurs : bleues, jaunes, noires, d’autres simplement vernissées et enfin des tuiles ordinaires. Ces teintes permettent la composition d’un nombre infini de motifs décoratifs.
Les tuiles de rives, frontons et retours d’angle sont superbes et bien visibles sur les photos et gravures d’époque. Dans son article dithyrambique sur la tuilerie d’Emile Muller, E. Monod égrène les nombreuses réalisations du céramiste dont « les garnitures de rives émaillées du pavillon d’Haïti » (tome III p. 192). Le texte accompagnant une photo en noir et blanc prise par le service régional chargé de l’Inventaire général du patrimoine culturel d’Ile de France en 1991(5) les décrit « en terre cuite vernissée (sic)(6), comme les tuiles, bleu, jaune, marron, vert, blanc ». D’après le propriétaire, la toiture d’origine avait été déposée avant son arrivée et certains éléments étaient stockés au fond du jardin comme le confirme la photo. Ces éléments ont malheureusement disparu récemment : avis de recherche !
La petite garniture d’attique visible sur la droite n’apparaît sur aucune représentation du pavillon, on utilisait ces petites pièces empilées en quinconce pour faire une petite balustrade ajourée sur une terrasse, notamment en toiture. Elles auraient pu être utilisées pour des raisons esthétiques sur le balconnet devant les deux fenêtres jumelles de la façade, mais le propriétaire actuel n’y a jamais connu de rambarde.
Notons que l’usine de Montchanin avait un dépôt à Ivry proche de l’usine Muller et nous ne savons laquelle des deux a fourni les briques d’au moins deux couleurs joliment disposées sur le pourtour du pavillon mais actuellement cachées, car les deux entreprises en produisaient.
Malgré ces différences, le pavillon est encore parfaitement reconnaissable avec ses faïences intactes, et de nature à être sauvegardé.
Les faïences
Le point d’orgue, celui qui attire le regard aujourd’hui encore, c’est ce décor en faïence peinte intégré entre les colombages de la façade pignon.
Les sept panneaux encadrant les fenêtres de l’étage sont parfaitement symétriques. Quatre d’entre eux longent les pentes du toit et représentent un cartouche central en forme de cuir duquel part de chaque côté un rinceau. Un feuillage de laurier agrémente l’ensemble. Les cartouches d’extrémité sont ornés du H de Haïti, tandis que les deux centraux arborent un bonnet phrygien figurant sur le blason d’Haïti, où il apparait traditionnellement au sommet d’un palmiste. C’est ici beaucoup moins clair et l’on se perd en hypothèses : voit-on l’arbre stylisé, un ruban servant de jugulaire, ou une poignée d’épée ? Quoi qu’il en soit, toutes les représentations du pavillon en 1889 montrent le remplacement de ce symbole par un H parfaitement ressemblant aux deux autres et convenant aussi bien à Haïti qu’à Hawaï. Sans doute n’était-ce qu’un badigeon provisoire puisque nous retrouvons aujourd’hui les représentations d’origine.
Le panneau triangulaire portant le nom d’Haïti dans un cartouche rectangulaire est supporté par un culot, surmonté de deux petits dauphins adossés à une feuille d’acanthe. Une belle corne d’abondance débordant de fruits, dont les exotiques ananas et grenades, occupe les angles du triangle. Pour l’exposition, il avait fallu naturellement remplacer la mention d’Haïti par Hawaï, qui dut trouver le chalet bien petit et avait un autre emplacement plus loin.
Les deux panneaux trapézoïdaux apparaissent tels qu’à l’origine, encadrés par une frise de carreaux à motif ressemblant à une fleur stylisée, avec le H à chaque angle, tandis que les autres sont entourés simplement de bleu. Sur chacun d’eux, un élégant dragon tient dans sa gueule l’anneau d’un feston accroché, à l’autre bout, à sa queue terminée en rinceaux. La représentation est égayée par ses couleurs pastel, rose, vert, jaune, marron, bleu ; nous pouvons supposer un décor peint sur émail, technique fragile qui pourrait expliquer la dépigmentation du bleu, les céramistes actuels restant à fois surpris et indécis sur les causes de ces couleurs passées.
Tous ces décors n’ont rien de spécifique à Haïti, ni à Hawaï, ils sont typiques des décors rencontrés à la fin du XIXe siècle dans notre région ; les architectes comme les artistes peintres utilisaient les quelques sources à leur disposition pour créer une œuvre pouvant évoquer par quelques détails ces contrées lointaines qu’ils devaient mettre en valeur. Saint-Georges terrassant le dragon aurait pu inspirer l’artiste ayant entendu parler de Saint-Georges à Haïti.
Il faut aussi noter la disparition totale du panneau surplombant l’entrée du pavillon Hawaï, visible sur les images d’époque et cité par E. Monod : « Ce chalet, fort original, et décoré d’incrustations en faïence représentant les armes du pays, avait été construit par M. Bon, architecte » (tome III p. 50). Nous n’en avons pas retrouvé trace à ce jour.
Lors de la reconstruction, les linteaux de la porte et des deux fenêtres de la façade agrandie ont été pourvus de panneaux de faïence, ce qui était très à la mode fin XIXe siècle et début XXe.
Le peintre sur faïence ayant réalisé ces décors n’est pas mentionné dans les articles lus ; nous pouvons penser qu’il ne s’agit pas des faïenceries les plus renommées car elles se seraient fait connaitre, tout au plus auraient-elles pu fournir les carreaux à peindre, ce qui n’ôte rien à la qualité initiale des motifs.
Du Champ-de-Mars à La Garenne-Colombes
Rendre le terrain libre après les Expositions universelles était un préalable aux projets ; les pavillons étaient alors vendus entiers s’ils n’étaient pas de taille trop imposante ou dispersés par morceaux. Seule la Tour Eiffel échappa de peu à son démontage.
Le recensement de 1891 à La Garenne-Colombes nous apprend qu’Auguste Rémy Fauconnier est installé au 13 rue des Buissons, appellation ancienne, avec femme et enfants ainsi que la cuisinière. Il est à cette époque laitier mais il était auparavant marchand de bois. Nos recherches à ce jour ne nous ont pas permis de savoir ce qui l’a poussé à acheter ce chalet, avait-il des intérêts dans une plantation ou une entreprise haïtienne ? Le consul M. Simmonds explique dans son article qu’il possède lui-même de nombreux intérêts commerciaux à Haïti et qu’il a sollicité des négociants français pour exposer à part les produits locaux, notamment le café mais aussi le bois de campêche. C’est peut-être ce nouvel espace dont Camille Debans avait trouvé la construction ordinaire. M. Fauconnier a-t-il voulu garder un témoignage de la présence d’Haïti à l’Exposition ? Faut-il voir un lien entre lui et l’architecte ou le peintre sur céramique ? Cela reste à découvrir.
Après avoir abrité les produits d’Hawaï et célébré la gloire du royaume au travers de son instruction publique florissante, le chalet reprit son image républicaine et haïtienne avec la famille Fauconnier qui le céda aux Petits frères des pauvres voilà une quarantaine d’années, puis fut acheté trois ans plus tard par les propriétaires actuels.
Nous adressons nos chaleureux remerciements aux propriétaires et nous prions bien sûr les admirateurs de ne pas déranger leur quiétude à l’ombre d’HAITI.
Recherches et rédaction : Philippe LE PORT et Françoise MARY
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LE PAVILLON DANS LA PRESSE :
Le pavillon a été suffisamment apprécié pour apparaître avec d’autres dans la presse ou les albums. En plus de la superbe gravure parue dans L’Exposition universelle de 1889 d’Emile Monod Tome II page 477, en voici quelques exemples. N’hésitez pas à nous faire part de vos trouvailles, illustrations et informations, que nous ajouterons en votre nom.
• Livre d’or de l’exposition de 1889
• L’univers illustré N°1783 Edité le 25 mai 1889
Exposition universelle : pavillon des iles Hawaï (dessin d’après nature de M.Dosso).
A REGARDER AUSSI :
• un autre pavillon d’exposition sur ce site, celui de de Maisons-Laffitte
• l’ouvrage Sur les traces des expositions universelles, Paris 1855 – 1937, par Sylvain Ageorges, éditions Parigramme, 2006
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1 : Véranda : Au XIXe siècle, c’est une galerie légère, couverte et à jour (non cloisonnée par des vitres), établie sur la façade d’une maison. Le terme véranda vient du mot indien baramdah/veranda qui désigne une partie extérieure (un balcon) ayant une toiture pour se protéger des éléments naturels avant de rentrer ou de sortir, dans des maisons en Inde. De nombreuses maisons partiellement ou entièrement entourées de véranda – appelée aussi « galerie » aux Antilles, ou « varangue » dans les Mascareignes – existent dans les pays tropicaux.
2 : Les coulisses de l’exposition p. 143
3 : Jules Bon (1822-1888) a pu en tracer les plans sur ses derniers jours. Issu de l’Ecole des Beaux-arts, expert auprès du Tribunal civil de la Seine, on lui attribue de nombreuses constructions, pas toutes précisées, mais aucune mention de ce pavillon n’est encore trouvée. En mai 2019, nous découvrons le projet de construction déposé aux Archives nationales; il permet d’affirmer qu’il s’agit bien de Jules Bon, architecte 70 rue de Rivoli à Paris.
4 : L’exposition universelle de 1889 : grand ouvrage illustré, historique, encyclopédique, descriptif, E. Monod 1890, trois tomes
5 : Inventaire général du patrimoine culturel d’Ile de France. Ces éléments de toiture ont depuis disparu à l’exception de quelques tuiles.
6 : Terme couramment employé mais impropre pour l’époque et le mode de décor émaillé. Vernissé : protégé par un enduit vitreux primitif transparent. Emaillé : par convention, recouvert d’un enduit vitreux opacifié. D’autre part, les attributions des divers éléments ont été en partie inversées dans la fiche Mérimée.
BRAVO POUR VOTRE RECHERCHE ET RESULTAT ! super !
j’habite La Garenne depuis 39 ans j’apprécie de découvrir encore les particularités de cette ville
Pour ma part je possède quelques photos de mon quartier ‘champs philippe’
beaucoup de pavillons ont été rasés pour construire le nouveau quartier d’immeubles.. j’avais pris des photos de nombreuses maisons et de leur jardin
A l »Asco ile existait une piscine de plein air ; aujourd’hui ceux sont des immeubles
J’ai quelques photos de cette période
Merci à vous pour cette recherche
J.GASTOU
Me
Merci pour cette appréciation. Et si vous montriez vos photos à l’association histocolombes.fr, par exemple ?
Superbe recherche et documentation iconographique. Par chance l’état de conservation de ce bâtiment (même fortement remanié) est bien meilleur que celui de l’ex gare du champ-de-mars de 1878 qui servit de gare terminus à Bois-Colombes du 27/4/1924 au 4/1/1936 inclus sur lequel je ferai une conférence le 1er décembre prochain à la MJC-Théâtre de Colombes. Les céramiques de ce bâtiment sont aussi assez intéressantes bien que moins nombreuses que celui de ce magnifique pavillon d’Haïti-Hawaï.
Espérons avoir de bonnes nouvelles de la gare Lisch à cette occasion ! Mais avant, le 20 OCTOBRE 2018, nous présenterons une conférence en images sur le PAVILLON DE LA GARENNE-COLOMBES, à 14h30, à la Maison des Associations,4 place du Général-Leclerc à Colombes. (Le nombre de places est limité)
Recherche documentaire et analyse interprétative très intéressantes ! j’ignorais l’existence de cette admirable maison dont l’intérêt architectural, outre celui de la décoration en céramique, est aussi historique pour la participation exceptionnelle d’Haïti à l’exposition universelle de Paris de 1889.
Je suis intéressé à en savoir davantage, pour la suite des recherches et sans doute des nouvelles trouvailles. Félicitations aux chercheurs !
J’irai sans doute la voir sur le terrain.