Quand la céramique réapparait …

Quelle surprise ! Sous un parement et une peinture blanc crème, se cachait une façade recouverte de céramique. Tout aurait pu rester en l’état sans le désir de rénovation des nouveaux propriétaires préparant l’ouverture de leur restaurant italien, rue Bignon à Eu en Seine Maritime, prévue au printemps 2025.

Rue Bignon début 2024 (Google Maps)
Rue Bignon début 2024 (Google Maps)
44 rue Bignon été 2025
44 rue Bignon été 2025

La découverte
Le restaurant Mariamelia
La boucherie Lormier Navarre
Parvillée et Loebnitz au château d’Eu
Parvillée et l’Ecole cantonale des arts industriels de Genève

 

La découverte

Jenna et Clément Sissia ont d’abord fait restaurer le toit avec ses belles fenêtres mansardées puis commencé le démontage du placage extérieur en octobre 2024. La découverte s’est avérée parfaitement inattendue : tout le premier étage est paré de céramiques à dominante bleue, disposées en lignes, avec une alternance de méandres et de motifs circulaires ou formant de petits arcs outrepassés.

Motifs circulaires et arqués alternant avec des méandres
Motifs circulaires et arqués alternant avec des méandres

Les carreaux de gauche menaçaient de tomber et il leur a fallu les ôter un à un sans trop de difficulté puis nettoyer l’ensemble. Est apparue aussi l’enseigne d’une boutique, LORMIER NAVARRE, patronymes qui ne rappelaient rien aux habitants du quartier. La boutique du rez-de-chaussée avait abrité précédemment un magasin de vêtements, un opticien et auparavant deux générations de photographes, les Carette dont l’on se souvenait. La dominante bleue de la devanture ne laissait pas présager la présence d’une boucherie. D’ailleurs, les bouchers Lormier et Navarre actifs de 1880/81 à 1905 tout au plus étaient oubliés mais permettent de dater la pose des céramiques dans cet écart de dates, sans doute au début des années 1880. Toujours soucieux d’authenticité, tant pour le choix de ses menus que pour l’ornement du lieu, le propriétaire a entrepris de décaper soigneusement les métopes, faisant apparaitre les pointes diamant bleues entourées de petites perles et d’écoinçons en creux : un mois de travail titanesque mais réussi.

Métope avec pointe diamant centrale
Métope avec pointe diamant centrale
Métope n° 312, planche 3, Parvillée frères & Cie 1892
Métope n° 312, planche 3, Parvillée frères & Cie 1892

A la réception des premières images, il ne faisait aucun doute que les céramistes Parvillée(1) étaient fournisseurs de ces métopes, le modèle se trouvait sur une planche de leurs décors produits en série à la fin du XIXe siècle(2). Les carreaux de faïence n’y étaient pas mais leur empreinte laissée au mur semblait bien les identifier. Invités par Clément et Jenna à regarder de près le revers des carreaux déposés, une petite curiosité nous attendait. Le milieu des cercles concentriques porte la marque connue – le monogramme entouré de PARVILLEE PARIS – mais seulement sur une partie des carreaux, car l’autre indique ECOLE CANTONALE DES ARTS INDUSTRIELS DE GENEVE.  

Revers des carreaux, Parvillée et Ecole cantonale des arts industriels de Genève
Revers des carreaux, Parvillée et Ecole cantonale des arts industriels de Genève

Notons que cette particularité n’est jamais citée dans les écrits actuels concernant Léon Parvillée ou ses fils.

Jenna et Clément se sont ensuite attelés au nettoyage de la boutique. Là encore, nouvelle surprise : en ôtant le plâtre puis un enduit particulièrement adhérent, d’autres céramiques sont apparues.

Intérieur en travaux fév. 2025
Intérieur en travaux fév. 2025
Carrelage Loebnitz
Carrelage Loebnitz

Pour avoir vu ces murs en cours de nettoyage, on mesure la détermination et l’énergie qu’il leur a fallu pour retrouver ces carreaux repérables aux catalogues des Loebnitz(3), également fin XIXe siècle.

De chaque côté de la première salle, le fond des murs expose des carreaux de faïence unis blancs et bleus disposés en quinconce et reliés par de petits carreaux ordinairement placés en rétrécissement de cheminée. De presque semblables ont été posés au château d’Eu lors de sa restauration commandée à Viollet-le-Duc dès 1874, à laquelle Léon Parvillée comme Jules Loebnitz ont apporté leur concours en matière de céramique.

Carreaux Loebnitz détail
Carreaux Loebnitz détail
Cheminée au château d'Eu, carreaux Loebnitz
Cheminée au château d’Eu, carreaux Loebnitz

Le fond est délimité par de plus grands carreaux de terre cuite émaillée dont on a coupé un bord du cadre marron pour alléger visuellement le motif en bande. Cette fleur stylisée est rappelée en peinture au-dessus de la corniche découverte comme les ornements en plâtre sous un faux plafond.

Carreaux, terre cuite émaillée Loebnitz
Carreaux, terre cuite émaillée Loebnitz
Plafond de Mariamalia
Plafond de Mariamalia

D’autres carreaux dans plusieurs tonalités de vert formaient un soubassement mais n’étaient pas esthétiquement cohérents avec le reste ; ils sont préservés mais à nouveau cachés, derrière les banquettes.

Carreaux de soubassement
Carreaux de soubassement

Ce modèle en relief ne devait pas être aisé à entretenir dans un commerce de bouche et le choix du carreau de céramique pour son intérêt hygiénique semble ici à écarter. Était-ce au goût des bouchers ou une utilisation de carreaux provenant du stock d’un entrepreneur d’Eu ?

Il faut saluer les nouveaux propriétaires de cette maison pour leur attention à la préservation du patrimoine et sa mise en valeur. Une telle initiative est exceptionnelle au regard du nombre d’ornements trop souvent détruits, faute de prise de conscience de l’importance artistique et historique de ce type de décors.  A l’époque de l’ornement de leur commerce, l’Exposition universelle de 1878 à Paris venait de présenter au public une porte monumentale(4) intégralement décorée par le faïencier Jules Loebnitz, tandis que Léon Parvillée, dessinateur architecte et céramiste, ornait de faïences la grande façade de l’Exposition. Celle de 1889 fera entrer la céramique architecturale dans le registre décoratif prôné par bon nombre d’architectes. Puis cette mode s’éteindra avec la 1ère Guerre mondiale, même si quelques manufactures produiront encore industriellement des ornements de façade dans les années 20, notamment Gentil & Bourdet à Boulogne-Billancourt ou Fourmaintraux & Delassus à Desvres.

Porte monumentale composée par P. Sédille, réalisée par Loebnitz pour l'Exposition 1878
Porte monumentale composée par P. Sédille, réalisée par Loebnitz pour l’Exposition 1878
Les 3 panneaux de la porte monumentale replacés sur l'élévation de l'atelier Loebnitz, rue Pierre Levée à Paris
Les 3 panneaux de la porte monumentale replacés sur l’élévation de l’atelier Loebnitz, rue Pierre Levée à Paris

 

Le restaurant Mariamelia

Début juillet 2025, les travaux étaient presque terminés et le restaurant italien Mariamelia ouvraient ses portes au 44 rue Bignon à Eu. Clément Sissia a quitté ses outils et retrouvé son activité préférée : la cuisine, élaborée d’après un mélange de ses origines siciliennes et de sa créativité. Le nom de l’établissement ne pouvait être mieux choisi près du château d’Eu, puisqu’il évoque Marie-Amélie de Bourbon-Siciles, épouse de Louis-Philippe d’Orléans également princesse de Naples et de Sicile. L’authenticité est au rendez-vous, les produits proviennent des producteurs locaux soigneusement choisis et Jenna s’est lancée dans la permaculture en plus de son activité de restauratrice, rien ne les arrête sur le chemin d’une nourriture saine, savoureuse et bien présentée. Pas de menu type à placer sur le net puisqu’il dépend des arrivages et de ses aléas, mais suffisamment de plats de saison proposés à la carte pour y trouver son bonheur. Nous avons testé du cocktail au dessert : repas créatif et délicieux. Bientôt un four napolitain permettra d’ajouter la pizza au menu.

Mariamelia, 44 rue Bignon à Eu (76)
Mariamelia, 44 rue Bignon à Eu (76)
Intérieur du restaurant Mariamelia à Eu
Intérieur du restaurant Mariamelia à Eu

 

La boucherie Lormier Navarre

L’histoire commence à Eu, en Seine Maritime, tout près de Mers-les-Bains et du Tréport alors qu’Antoine Victor Navarre tient la boucherie de la Grande Rue d’Eu comme l’atteste le recensement de 1876. Peu après, son épouse Marie Adèle Lormier facilite l’embauche d’un membre de sa famille, Pierre Lormier, comme garçon boucher. Sans surprise pour l’époque, ce dernier épouse en novembre 1879 la fille du patron, Marie Navarre. Au recensement de 1881, Pierre Lormier occupe la boucherie devenue LORMIER NAVARRE.

Enseigne Lormier Navarre, en carreaux de céramique
Enseigne Lormier Navarre, en carreaux de céramique

Des investigations familiales plus précises permettraient de déterminer la date à laquelle Antoine Navarre a cédé son affaire et si ce patronyme se réfère à lui-même, par déférence du gendre envers l’ancien patron, ou à son fils également boucher, voire à son épouse. Un changement de façade apparait toujours suite à un achat ou à un héritage. Il s’accompagne ici des patronymes des bouchers qui permet de proposer une date de pose des céramiques plus précise, entre 1880 et 1885, année de décès de l’ancien boucher Navarre, son fils l’ayant tristement précédé d’un an.

 Au recensement de 1906, Jules Gondré et son épouse Angèle Wargnier tiennent la boutique et s’empressent de la faire photographier. Une carte postale envoyée en 1906 coupe judicieusement le haut de la maison pour ne montrer que le patronyme des nouveaux patrons au bas du balcon. Les carreaux intérieurs sont devinables et leur style plus en vogue à la fin du XIXe siècle plaide pour une pose bien antérieure à cette image.

La boucherie Gondré Wargnier, carte postale vers 1906
La boucherie Gondré Wargnier, carte postale vers 1906

En 1913, juste avant-guerre, la boucherie passe à Guillard. L’on ne sait quand il s’en va mais la boutique reste un temps inoccupée avant de retrouver de 1922 à 1937 une tout autre activité : les Galeries Modernes qui occupent les deux boutiques du 44 et 42 de la rue désormais nommée Paul Bignon. C’est en 1938 qu’arrive Amédée Edouard Carette, le photographe, puis son fils Jacques au n° 445. Les anciens d’Eu se souviennent bien de cette famille qui a d’ailleurs laissé dans la maison bon nombre de plaques photographiques précieusement gardées par les nouveaux propriétaires ayant bien l’intention de les valoriser aussi. L’épouse de Jacques se souvient que la modification de l’intérieur date des années cinquante car les photographes souhaitaient moderniser leur commerce ; mais elle n’a pas souvenir de la modification antérieure de la façade.

Commerce Carette 44 rue Bignon en 1977, ph. Ridha Arfa
Commerce Carette 44 rue Bignon en 1977, ph. Ridha Arfa

Plus récemment un opticien et un magasin de vêtements pour enfants ont précédé trois ou quatre ans d’inoccupation avant le rachat par Jenna et Clément Sissia.

 

Parvillée et Loebnitz au château d’Eu

L’installation concomitante du boucher Lormier en 1880/81 et la restauration du château d’Eu dès 1876 sous la responsabilité de Viollet-le-Duc (1814-1879) montrent un point commun quant à l’origine des céramiques, celles de Parvillée et de Loebnitz.

Léon Parvillée (1830-1885), ancien élève du célèbre architecte, a notamment dessiné en 1880 le projet de restauration du prieuré Sainte Croix dépendant du château, dont son pavement dans un style médiéval. L’une des aquarelles6 conservées dans les archives du château-musée Louis Philippe porte son monogramme tandis qu’une autre montre le tampon de sa manufacture parisienne de céramique d’art.

Détail d’une aquarelle de Parvillée, vers 1880, conservée au château-musée Louis-Philippe
Détail d’une aquarelle de Parvillée, vers 1880, conservée au château-musée Louis-Philippe
Monogramme de Léon Parvillée en 1880 et tampon
Monogramme de Léon Parvillée en 1880 et tampon

Ces mêmes archives ne gardent pas trace de signature de Jules Loebnitz (1836-1895) mais l’on sait que l’architecte lui a commandé des « travaux délicats » pour cette restauration7, sans plus de précisions. Les carreaux de cheminée cités précédemment étaient produits en série à la manufacture de faïences Loebnitz, parmi plus d’une cinquantaine de modèles en divers quatre-feuilles, croix et motifs héraldiques, dont la fleur de lys naturellement choisie pour la famille d’Orléans à Eu ; ils ne constituent donc pas un travail « délicat ». L’adjectif pourrait se rapporter à d’autres travaux, notamment les garnitures de cheminée de différentes pièces, dont l’une est clairement réalisée d’après le projet aquarellé signé par l’architecte en septembre 1874. Le fin cloisonné et un ensemble d’émaux brillants sur un fond mat pouvait être difficile à obtenir. Le carrelage mural de la salle de bains peut aussi être attribué à Loebnitz, il est très particulier, voire osé par son association de matériaux et c’est encore une idée de Viollet-le-Duc. Ce modèle aux mêmes croisillons et petit clou d’angle en métal apparait ensuite au catalogue du céramiste en toute fin de XIXe siècle. L’ajout d’animaux aquatiques dessinés par l’architecte mais non présents dans la fabrication en série identifie ce lieu d’eau et la proximité de la mer.

Garniture de cheminée en carreaux de faïence dessinés par Viollet-le-Duc en sept. 1874 et attribuable à Loebnitz
Garniture de cheminée en carreaux de faïence dessinés par Viollet-le-Duc en sept. 1874 et attribuable à Loebnitz
Carreaux de faïence d'une salle de bains du château d'Eu, dessinés par Viollet-le-Duc, attribués à Loebnitz
Carreaux de faïence d’une salle de bains du château d’Eu, dessinés par Viollet-le-Duc, attribués à Loebnitz

45 entreprises et jusqu’à 300 ouvriers8 dont beaucoup recrutés localement ont travaillé au château et inévitablement en ville ; un partage de bonnes adresses de professionnels du bâtiment incluant les céramistes d’architecture et fumisterie ne serait que normal.

 

Parvillée et l’Ecole cantonale des arts industriels de Genève

Marque de l'Ecole cantonale des arts industriels Genève
Marque de l’Ecole cantonale des arts industriels Genève

L’œuvre de Léon Parvillée (1830-1885) a été souvent explorée par de nombreux chercheurs et il a lui-même fait paraitre en 1874 Architecture et décoration turques au XVe siècle. L’arc légèrement outrepassé du motif de façade se réfère à cet art oriental étudié de près durant la douzaine d’années où il vécut à Istanbul et travailla à la restauration de monuments.

L’Ecole cantonale des arts industriels, à Genève, fut créée en 1876. L’Angleterre suivie par la France semblent pionnières dans le développement des écoles d’art décoratif qui s’essaimèrent un peu partout en Europe depuis l’Exposition universelle de 1851 à Londres. 

Genève, Ecole des arts industriels, carte postale avant 1909
Genève, Ecole des arts industriels, carte postale avant 1909

L’objectif était de former des élèves capables de maitriser en quelque sorte l’art et la manière de produire en série, donc à moindre coût, des pièces de grande qualité artistique. Les manufactures de céramiques se montraient très demandeuses de l’apport d’artistes, ces derniers trouvant aussi un intérêt à ces collaborations9.

Mais la démarche n’allait pas de soi et en 1879, John Grand-Carteret, auteur de l’ouvrage Les arts industriels en Suisse, résumait le dilemme entre art et industrie : « ou les artistes du grand art dédaignaient d’intervenir dans les industries artistiques, parce qu’ils auraient cru déroger à leur dignité en s’en occupant ; ou les ouvriers artistes de l’industrie, préoccupés seulement de leur habileté manuelle, négligeaient fatalement la partie essentielle de leur art, les qualités de composition, d’arrangement, de dessin et de style. »

De nos jours, l’antagonisme apparent entre art et industrie survit encore ; il mène à une sur-représentation dans les musées des pièces de forme, vases et autres objets décoratifs uniques, en reléguant les céramiques architecturales produites industriellement – voire même les pièces uniques – dans les réserves10.

Céra’brique, rare exposition permanente dédiée à la céramique architecturale, vitrine consacrée à Loebnitz
Céra’brique, rare exposition permanente dédiée à la céramique architecturale, vitrine consacrée à Loebnitz

J. Grand-Carteret consacre tout un chapitre à cette école genevoise11 gratuite et sa « méthode d’enseignement qui fait marcher de pair l’étude des modèles et la composition d’après ces modèles. »Pour cela, l’école constitua un musée et parmi les nombreuses pièces de céramique acquises, il cite en premier « des faïences de Deck [et] plusieurs par Léon Parvillée ». Le musée Ariana à Genève possède encore quelques pièces de Parvillée dont une palette d’émaux que l’on utilise en céramique pour voir le rendu des couleurs telles qu’elles seront après cuisson, pièce utile en atelier rapprochant encore le céramiste de cette école. Mais aucun carreau ne figure dans les réserves12.

Léon Parvillée puis son fils Achille auraient pu y faire quelques interventions dans l’objectif de partage des connaissances chères à Achille Parvillée (1880-1909) ou encore pour la diffusion de son livre Etude sur l’’enseignement raisonné de l’art céramique préfacé par le père. Paru en 1884, son éditeur E. Mary & fils vend aussi des fournitures pour artistes dont des couleurs fines, et son nom figure en publicité sur la palette conservée au musée Ariana.

Cette école acheminait ses élèves vers les industries de la « sculpture décorative du bâtiment et de la peinture en émail sur porcelaine, faïence blanche et faïence crue », entre autres spécialités. Parvillée fournissait-il l’école en biscuits13 provenant des mêmes presses que les siennes sur lesquelles juste le centre était différent, afin que les élèves expérimentent les différentes techniques de décor ? A la demande de l’élève l’objet pouvait rester dans le musée ou être vendu, d’où l’intérêt de la marque de l’école. Parvillée a-t-il utilisé à Eu un reste de biscuits prévus en trop pour l’école ? C’est l’hypothèse privilégiée par Mario Baeck, éminent spécialiste de cet art industriel14.

L’actuel Centre de Formation Professionnel Arts de Genève porte en lui un peu de l’ancienne Ecole cantonale des arts industriels de Genève active jusqu’en 1909, avant fusions et déménagements, rendant les recherches peu aisées. Mais tout reste à faire à Genève pour un chercheur motivé par le sujet !

Pour texte et photos (sauf mention autre) :
© Ceramique-architecturale.fr – Françoise Mary
Octobre 2025


1 Léon Parvillée (1836-1895) et ses fils Achille (1856-1909) et Louis (1859-1936)
2 Ensemble de planches de Parvillée frères & Cie 1892, bib. Arts décoratifs Br145
3 Jules Paul Loebnitz (1836-1895), puis son fils Jules Alphonse (1863-1942)
4 La gravure ci-dessous est extraite de L’art appliqué aux métiers, décor de la terre, par Lucien Magne, édité en 1913. Peinture, Architecture et Sculpture sont reposés dans un ordre différent rue Pierre Levée où l’Architecture prend la première place ; un quatrième panneau est créé : la Céramique.
5 Dates communiquées par Ridha Arfa d’après ses recherches dans les annuaires d’époque.
6 Documents d’archives aimablement présentés par Alban Duparc, conservateur du château-musée Louis-Phillipe en 2020.
7 Revue de l’architecture et des travaux publics, Paul Sédille, juin 1885, col. 265.
8 Thibault Guern, Viollet-le-Duc et le comte de Paris : le chantier de restauration du domaine du château d’Eu, Sciences de l’homme et société 2021, p. 70. L’auteur cite les entrepreneurs Leroux et Monnier. Notons qu’ils ont été les premiers investisseurs du lotissement de Mers en 1875. Lire Céramique architecturale à Mers-les-Bains, F. Mary, éd. Céramique en façade 2023, pp. 28, 34, 35, 39.
9 Citons Deck à Sèvres, Carrier Belleuse ou Arnoux à la faïencerie de Choisy, Caranza à la faïencerie de Bordeaux, Longwy…
10 La formidable exposition permanente Céra’brique à Romorantin (41) dédiée à la céramique architecturale est une exception ; elle mériterait une plus grande médiatisation et un personnel dédié.
11 Op. cit. p. 84 et suivantes.
12 Tous mes remerciements à Noyan Kayak, bibliothécaire au musée Ariana pour ses recherches.
13 Carreaux blancs cuits une première fois et prêts à recevoir le décor.
14 […] Comme il existe peu de fabriques de carrelage en Suisse capables de produire de tels carreaux, il pourrait donc s’agir d’une commande spéciale de l’école de Genève à Parvillée. Il a peut-être produit plus de pièces que ce qui avait été commandé et les a gardées en stock pour des commandes répétées, et il a simplement utilisé le surplus de ces carreaux de biscuit avec ceux portant sa propre marque. Mario Baeck, correspondance déc. 2024

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